Finaliste du Concours Docteurs-Entrepreneurs 2016, ConnaiXens est une start-up innovante dont l’activité s’inscrit dans l’économie sociale et solidaire.
Sa fondatrice Julie Marchand est docteur en sociologie, spécialiste du patrimoine urbain. Mais l’équipe de ConnaiXens compte également un docteur en géographie ainsi qu’une médiatrice culturelle. A partir de ces trois domaines d’expertise complémentaires, la start-up se positionne comme « médiateur de l’urbain ».
Partant du constat que les connaissances en urbanisme sont peu partagées et difficiles d’accès, la start-up a mis sur pieds une base de données de la recherche urbaine à partir de laquelle sont développés différents outils numériques, services et formations.
ConnaiXens s’adresse à la fois aux collectivités souhaitant réaliser un audit concernant leur territoire et aux professionnels de la construction en quête d’informations pertinentes sur les espaces urbains. Enfin, la start-up envisage d’adopter le rôle d’acteur de sensibilisation auprès du jeune public sur les thèmes de l’urbanisme et du patrimoine.
Quoi de neuf depuis le Concours Docteurs-Entrepreneurs 2016 ?
Le projet, d’abord envisagé avec la SATT Grand Centre, a beaucoup évolué.
J’ai constitué une équipe : Mathieu Gigot, docteur en géographie, et Sophie Schreurs, médiatrice culturelle, m’ont rejoint. Nous avons présenté le prototype de notre application Cerfapat au Salon Innovatives SHS, organisé en 2017 par l’INSHS du CNRS. Nous avons parallèlement intégré l’incubateur d’entreprise Alter’incub en région Occitanie en mai 2017.
Notre outil, réalisé par la société ITDA et financé par une bourse French Tech de BPI France en juin 2017, a été présenté au Salon des maires et des collectivités locales en novembre 2017.
Depuis décembre 2017, nous sommes également incubés au sein de la SATT AxLR et nous venons d’intégrer la Coopérative d’activités et d’entrepreneurs Crealead à Montpellier.
La société n’est donc pas créée en son nom propre, mais notre marque ConnaiXens est déposée, et notre activité va démarrer cette année.
Comment avez-vous vécu la transition de chercheuse à entrepreneuse ?
Je ne peux parler de transition. Pour ma part, le désir de création d’entreprise est antérieur à la thèse. Celle-ci m’a permis de me confronter au terrain, de mener une analyse fine des problématiques auxquelles nous souhaitions répondre. J’ai donc presque toujours été entrepreneuse. Les deux sont allés de pair.
Quels conseils donneriez-vous aux chercheurs qui hésitent à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?
Je pense que lorsque l’on se lance dans l’expérience de la thèse, notre souhait est d’explorer un sujet jusqu’à ses plus lointaines limites. On en devient alors expert. Cette expertise aujourd’hui est recherchée par certaines entreprises, mais pas assez à mon sens. Cette expertise peut aussi être l’occasion de répondre à la problématique que l’on pose par la recherche. Devenir entrepreneur c’est aller plus loin dans la recherche, transformer l’essai, évacuer certaines frustrations de la seule observation. Pour moi c’était une suite logique. Le doctorat par ailleurs confère une légitimité dans l’écosystème de l’entrepreneuriat. Nous n’avons pas eu une idée sur un coin de table, nous sommes imprégnés d’un milieu, d’un réseau. Le doctorat est pour moi une voie royale vers l’entreprise.
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Posté le: lundi 07 mai / Catégorie: Actualités des anciens participants,Concours Docteurs-Entrepreneurs