Le temps est un élément clé dans la relation chercheur-investisseur. Déjà, il faut le prendre. La prise de contact doit se faire tôt, afin d’avoir l’opportunité de tisser un vrai lien de confiance avec les investisseurs et de faire ses preuves. Ensuite, il faut garder à l’idée que le temps des investisseurs est souvent compté. Déjà au bord de plusieurs start-up, ils ne peuvent se permettre de lire des dossiers trop longs. Il faut donc être le plus clair et synthétique possible lorsqu’on s’adresse à eux.
Il est également nécessaire de prouver son sérieux en présentant une feuille de route cohérente et bien fournie. Présenter différents devis peut par exemple constituer un signal positif, prouvant que le dossier n’a pas été pensé au doigt mouillé. Pour faire court, l’entrepreneur doit impérativement se mettre à la place de l’investisseur ! C’est pourquoi le tenir au courant de son avancée est primordial. Montrer que l’on se tient à sa feuille de route est, là aussi, un signal fort en termes de fiabilité.
Ce sont des start-up qui se distinguent par la solidité des travaux qui sous-tendent le projet porteur. La plupart de ces entreprises ont derrière elles plus de dix ans de recherche fondamentale. La technologie proposée est donc en général extrêmement avancée et passée par toutes sortes d’expériences mettant à l’épreuve sa viabilité.
Cet argument de taille est bon à valoriser auprès des investisseurs, pour qui la fiabilité et le sérieux de l’initiative représentent des facteurs déterminants. Le statut de chercheur est donc souvent gage de confiance, composante centrale d’une relation qui marche !
Il est absolument nécessaire, aussi bien pour l’entrepreneur que pour l’investisseur, de connaître pleinement l’environnement dans lequel évolue la start-up. Qui sont les acteurs déjà présents sur le marché ou sur les marchés connexes ? A-t-on des concurrents directs ? Quelle réglementation s’applique ? Voilà les questions qu’il faut se poser avant toute chose. Une rupture technologique, c’est bien, mais encore faut-il qu’elle ait sa place dans son secteur d’activité !
Il est donc important, en tant que chercheur-entrepreneur, de montrer que l’on est capable de relever sa tête de son objet de recherche pour s’y intéresser. La sensibilité à son environnement est une qualité particulièrement recherchée par les investisseurs, qui ont souvent une vision large des enjeux auxquels la start-up va se frotter.
Retrouvez la première partie de l’entretien ici :