Numalis : la chasse aux erreurs de calcul est ouverte

La start-up Numalis, lauréate du Concours Docteurs-Entrepreneurs 2014, propose une solution aux ingénieurs pour optimiser les performances de leurs programmes.

Le logiciel conçu par la start-up Montpelliéraine permet de détecter et de corriger les erreurs de calcul, quasiment inévitables et cela même avec les ordinateurs les plus puissants.

La solution simplifie ainsi les phases de développement mais aussi de test des programmes pensés par les ingénieurs, pour qui la correction de dérives numériques peut prendre énormément de temps.

L’innovation, issue de la recherche en Informatique, a assez logiquement séduit les acteurs des domaines de la défense et de l’aérospatiale, pour qui la précision et la fiabilité des calculs sont des priorités.

« Il n’y a rien de plus satisfaisant que de voir ses inventions devenir une réalité qui change la vie des gens »

3 questions à Arnault Ioualalen, docteur en Informatique et CEO de Numalis

Comment les choses se sont-elles déroulées depuis le concours Docteurs-Entrepreneurs ?

Le concours a eu lieu en 2014, et depuis nous avons créé l’entreprise Numalis en novembre 2015 à Montpellier. Aujourd’hui nous employons 7 personnes et nous prévoyons de doubler de taille dans le courant de l’année 2018. Nous avons réalisé plusieurs sites pilotes et nous avons plusieurs précommandes de la part de grands industriels dans le domaine de l’aérospatiale et de la défense. Dans l’intervalle nous avons été également lauréats au concours Netva organisé par les ambassades françaises aux USA en 2015 et au prix de l’innovation du MEDEF en Août 2017. Enfin nous avons réalisé un programme de maturation avec une SATT qui nous a permis d’accélérer le déploiement de notre technologie.

En ce qui vous concerne, comment s’est déroulée la transition de chercheur à entrepreneur ?

Ce n’est pas une transition simple mais c’est une aventure palpitante. Les chercheurs sont de véritables machines à apprendre et à comprendre des choses complexes qu’ils ne maîtrisent pas au premier abord, et c’est un atout de taille en tant que chef d’entreprise où il faut rapidement apprendre dans des domaines très divers (fiscal, juridique, comptabilité, RH, etc.) La bonne nouvelle c’est que les structures d’accompagnement, d’incubation, d’accélération, d’aides financières ne manquent pas. Il y a un vrai écosystème autour du chef d’entreprise pour lui permettre de réussir, et c’est cet écosystème qui m’a permis d’avancer tout au long de cette transition.

Si vous deviez vous adresser aux chercheurs qui n’osent pas se lancer dans l’entrepreneuriat, que leur diriez-vous ?

Nous avons un potentiel technologique énorme dans nos laboratoires et des industries en demande, n’ayez pas peur de franchir le pas car vous ne serez pas seuls pour y arriver, et à mon sens il n’y a rien de plus satisfaisant que de voir ses inventions devenir une réalité qui change la vie des gens.

 

 

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Posté le: jeudi 04 janvier / Catégorie: Actualités des anciens participants,Concours Docteurs-Entrepreneurs