SEMIA : l’incubateur alsacien aux côtés des chercheurs-entrepreneurs

 
Depuis quelques années déjà, la dynamique entrepreneuriale s’accélère dans les territoires. Un peu partout en France, des structures émergent et se proposent d’épauler les équipes de jeunes entreprises innovantes. Parmi elles, SEMIA, incubateur public alsacien, spécialisé dans l’accompagnement des projets issus de la recherche académique. Nous nous sommes entretenus avec sa directrice des opérations, Apolline Busch.

 

Les premiers pas dans l’entrepreneuriat en incubateur

Le rôle central d’un incubateur est de faciliter la démarche entrepreneuriale de ceux qui débutent. L’action d’une telle structure repose donc avant tout sur un accompagnement au niveau de la réflexion stratégique (formalisation de l’offre, modèle économique, mise sur le marché, premiers investissements…). La fonction d’un incubateur est aussi de permettre aux entrepreneurs d’accéder à un réseau d’acteurs pouvant leur apporter leur expérience, leur expertise et leurs conseils. La structure se positionne ainsi comme un soutien solide et nécessaire pour ceux qui se lancent.

Accompagner les chercheurs-entrepreneurs : un métier bien particulier

SEMIA fait partie des incubateurs publics qui ont vu le jour avec la loi Allègre de 1999, destinée à favoriser la création d’entreprises par des chercheurs. L’incubateur bénéficie ainsi des financements du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Le profil des chercheurs-entrepreneurs demande une attention spécifique. Les équipes de l’incubateur ont en effet distingué des problématiques caractéristiques sur lesquelles leur accompagnement doit se concentrer. Parmi elles, l’identification des futurs CEO.  Bien souvent, les chercheurs ne sont pas totalement prêts à laisser de côté leur carrière dans la recherche. Révéler  les vocations de chefs d’entreprise et donner un élan à ceux qui hésitent à se lancer constitue ainsi un enjeu central pour SEMIA.

L’incubation, ça se mérite !

L’an passé, 23 projets sont entrés en incubation pour 150 candidatures. Pour arbitrer entre les initiatives, le comité de sélection est attentif à différents critères comme l’apport au territoire local, le caractère innovant de la start-up, mais aussi la motivation du porteur de projet. Sur ce point, la directrice des opérations de SEMIA note l’importance de l’équipe dans la réussite d’une start-up. La cohésion et la motivation des collaborateurs sont tout aussi déterminantes que l’innovation en elle-même.

Pour tester la viabilité des entreprises, SEMIA propose aussi depuis 2015 un programme intitulé « Starter Class ». Pendant trois mois, les futurs entrepreneurs suivent des formations et des ateliers qui les amènent à déterminer si, oui ou non, ils sont prêts de se lancer. Ce dispositif témoigne de la volonté de SEMIA de se focaliser sur des projets solides et durables.

Une dynamique de l’innovation régionale

Apolline Busch note une véritable effervescence entrepreneuriale dans la région depuis quelques années. L’explosion des demandes d’incubation suffit d’ailleurs à l’apprécier. Si SEMIA est pour le moment le seul incubateur public, les acteurs investis ne manquent pas.  SEMIA collabore étroitement avec d’autres entités sensibles à la valorisation des chercheurs-entrepreneurs, comme la SATT Conectus, Pépite Etena ou encore les universités de la région.

 

Apolline Busch, diplômée de Mines ParisTech et de HEC Paris, est la directrice des opérations de l’incubateur SEMIA.

 

 

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Posté le: vendredi 13 avril / Catégorie: Grand Est,Non classé