Yohan Attal : docteur et chef d’entreprise

© myBrain Technologies

Comment s’épanouir à la fois dans la recherche et dans l’entrepreneuriat ? Faut-il renoncer à sa casquette de scientifique pour mieux gérer sa start-up ? Yohan Attal, chercheur-entrepreneur et PDG de myBrain Technologies, nous a fait part de son avis sur la question. Un bel exemple de carrière équilibrée et épanouissante.

 

A l’origine du projet, les neurosciences

myBrain Technologies est une start-up directement issue des neurosciences appliquées. Son équipe, qui compte sept chercheurs, conçoit des solutions concrètes pour améliorer la qualité de vie des individus à partir des dernières découvertes scientifiques. Cette belle ambition débouche sur des innovations comme Melomind, actuellement commercialisée. Cette application, basée sur la technique de neurofeedback, permet à l’utilisateur d’apprendre à gérer son stress en musique.

Yohan Attal, dirigeant et cofondateur, est un chercheur en neuroscience qui a toujours privilégié le côté appliqué de la discipline, aspirant à mettre au point des outils pratiques issus de ses travaux. Après une thèse en entreprise, un post-doc à l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière et une expérience de consultant, le chercheur se lance donc assez naturellement dans l’aventure entrepreneuriale et cofonde myBrain Technologies en 2013.

« Porter la double casquette de chercheur-entrepreneur au quotidien est possible, à condition de vivre son métier à 200% »

Trouver l’équilibre entre recherche et entrepreneuriat 

Pour Yohan Attal, porter la double casquette de chercheur-entrepreneur au quotidien est possible, à condition de vivre son métier à 200%. Sans un investissement total, le chef d’entreprise doit en général choisir entre son rôle de chercheur et celui de dirigeant, qui laisse peu de temps aux autres activités.

En suivant de près les travaux portés en interne par les chercheurs de l’entreprise, Yohan Attal a décidé de ne pas sacrifier la recherche au profit de ses missions de PDG.

 

L’agile chercheur-entrepreneur 

Le chef d’entreprise est formel sur un autre point : pour trouver sa place dans l’écosystème de l’innovation, tout chercheur doit accepter de laisser de côté son langage de scientifique lorsqu’il s’adresse aux autres acteurs. Cet effort d’adaptation n’est pas pour lui  synonyme de frustration. Bien au contraire. Vulgariser son savoir et convaincre des personnes pour qui les fondements académiques de son innovation semblent parfois obscurs sont pour lui des challenges qui rendent sa profession d’autant plus stimulante.

Cette agilité dont font preuve les chercheurs-entrepreneurs renforce leur légitimité sur le marché et participe à la promotion de leur image, aujourd’hui bien éloignée de la caricature du savant fou enfermé dans son laboratoire.

 

Si le projet de myBrain Techonologies vous intéresse, sachez que la start-up espère boucler d’ici peu un tour de table financier. Contact : yohan.attal@mybraintech.com

 

 

La France, Eden des chercheurs-entrepreneurs?

Posté le: lundi 19 mars / Catégorie: Non classé